Une ville « marchante » est une ville« marchande »

Non à l’ouverture du Grand-pont de Lausanne au trafic individuel motorisé

Une ville « marchante » est une ville « marchande » : non à l’ouverture du Grand-pont de Lausanne au trafic individuel motorisé


Lundi 28 novembre 2022. La Chambre de l’économie sociale et solidaire vaudoise APRÈS-VD se positionne contre la réouverture du Grand-pont de Lausanne au trafic individuel motorisé le 3 décembre, car une mobilité apaisée est un gage de qualité et de développement d’une économie régénérative. De plus, cette ouverture va à l’encontre du plan climat de la Ville de Lausanne et de ses objectifs.


À l’annonce de la réouverture au trafic motorisé individuel du Grand Pont le 3 décembre 2022, APRÈS-VD a organisé un sondage auprès de ses membres qui, à une large majorité, se sont prononcés contre cette ouverture qui va à l’encontre de la mise en place rapide du plan climat de la Ville de Lausanne. Le modèle du « tout voiture » appartient au passé, les désirs de nos consommateurs et consommatrices changent et nous devons adapter notre monde à cette transformation.

Le cas du Grand Pont à Lausanne est particulièrement préoccupant, car les études de l’Observatoire de la mobilité lausannoise[1], montrent que 72% du trafic sur l’axe Terreaux-Grand-Pont est du trafic de transit. De plus, une étude du Cerema menée à partir des données issues des enquêtes ménages-déplacements montre par exemple que 74% des clients des commerces de centre-ville dans les grandes agglomérations s’y rendent à pied, à vélo ou en transports en commun[2]. APRÈS-VD est donc préoccupée par la réouverture du Grand-Pont au trafic individuel motorisé, notamment car il ne servira pas les commerces, mais augmentera la pollution et les émissions de gaz à effet de serre. En effet, alors que le Plan Climat lausannois prévoit une diminution des émissions de gaz à effet de serre et zéro véhicule thermique à Lausanne en 2030[3], cette ouverture nous semble contre-productive.  

De plus, les exemples de transition réussie dans la piétonnisation du centre-ville ne manquent pas : les Ramblas de Barcelone, la ville de Copenhague ou, plus proche de nous, la fermeture de la rue Haldimand. Si à chaque fois des craintes, légitimes, se manifestent, tous ces exemples montrent le potentiel économique et social de la mobilité douce.

La chambre de l’économie sociale et solidaire vaudoise APRÈS-VD regroupe près d’une centaine de commerces, entreprises, coopératives et autres structures de production de la région Lausannoise et du canton de Vaud. Acteurs et actrices de l'économie, nous sommes conscients des urgences concernant à la fois la crise écologique et la justice sociale et nous nous engageons dans notre pratique pour une économie non seulement durable, mais régénérative. Nous apportons au débat public une nouvelle voie, celle d’une économie qui ne place pas la croissance au-dessus de l’humain, mais une économie qui met au premier plan l’impact environnemental et social.

Contact : info@apres-vd.ch

[1] https://issuu.com/villedelausanne/docs/observatoire_mobilite_2022?e=3295355/93332635
[2]https://rue-avenir.ch/actualites/mobilite-et-commerces-quels-enseignements-des-enquetes-deplacements-etude-du-cerema/
[3] https://www.lausanne.ch/portrait/climat/plan-climat.html

 

Une ville « marchante » est une ville« marchande »
Coordinatrice d'APRÈS-VD - Constance André--Aigret 29 novembre 2022
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